Otavalo

Lundi 28 octobre,

 

Au fond de la vallée, une rivière: la frontière. Le pont franchi, on entre en Équateur en début d'après-midi. La douane, le service d'immigration, quelques commerces et un parking. Les collectivos attendent les passagers pour Tulcan, première ville d'Equateur. On y est en un quart d'heure. Le temps de retirer une poignée de dollars (monnaie officielle depuis 2000, en remplacement du "sucre" alors en crise) et on prend le prochain le bus pour Otavalo. Deux heures et demi de belle route, la panaméricaine! Débarqués à l'entrée de la ville, il nous reste à trouver l'Hôtel Chasqui. 40 000 habitants et pas de plan, on s'offre encore une fois le "luxe" d'un taxi. 

Il sert son frein à main dans une pente bien raide. Un petit homme trapu aux longs cheveux noirs nous accueille très chaleureusement : Roberto, notre hôte,  nous fait visiter sa pension. Depuis les terrasses aménagées sur le toit, on surplombe la ville et on peut admirer la ceinture de volcans qui l'entoure. 

Sur un plan, Roberto nous indique les petits endroits sympas où dîner. Affamés, nous prenons congé pour aller s'attabler un peu plus bas, dans une petite cantine de rue. Riz - bananes plantains et brochettes de pollo ( poulet) ! Du pollo, du pollo, qu'est-ce qu'il y a comme pollo ici encore!

Soirée bien fraîche. Je ne pensais pas ressortir ma doudoune en Équateur et bien si! Un peu excessif peut-être mais ça caille vraiment.

 

Mardi,

Sans rire, on a droit au réveil au son des flûtes de pan. Les mêmes airs que ceux que l'on entend chaque été en France dans les lieux touristiques! Ils viennent de là ces musiciens, d'Otavalo! Et l'artisanat des Andes, petits chapeaux de feutre, tissus rayés et châles aux couleurs vives... Chaque samedi, la ville réunit suffisamment de marchands pour en faire le plus grand marché d'Amérique du Sud. On est mardi, donc on n'a droit qu'au petit, déjà très joli. Du coup, les touristes sont rares et les Indiens Quechuas semblent encore chez eux. 

Cheveux longs et noirs et couvre-chef pour la plupart .... quasi toutes les femmes ont conservé leur habit traditionnel. Avec notre appareil photo autour du cou, on se sent comme deux grands couillons (et du coup, celle-là, à droite, on l’a piquée sur internet!).

Grands? Tout à fait! Hacen songe ici à monter une équipe de basket dont il serait le capitaine! 

A quelques rues du marché, Roberto nous a suggéré de prendre un bus à destination de Cotacachi, un village voisin.

Du village, un taxi nous conduit sur les pentes du volcan Cotacachi. Son sommet, haut de 4939 m, est enveloppé de nuages.

 

Quelques enjambées et on s'arrête stupéfaits. Au fond du cratère, un lac. Super beau!

 

Lagune bleue, fleurs sauvages. Au milieu des herbes folles, un petit sentier fait le tour en quelques heures.  Ambiance bucolique, un brin d'herbe entre les dents, on redescend en sifflotant. Devant nous, une paysanne sort de son champ. D'un pas assuré, elle s'engouffre dans un petit chemin. Un raccourci jusqu'au village? On y va! On descend, on descend, on siffle toujours. Les chiens aboient sur notre passage, les paysans répondent à notre "holà" l'air un peu surpris. C'est ça, voyager en dehors des sentiers battus!

Et au bout du sentier? Et bien on se perd! Forcément! Un joli petit canyon nous barre le passage. Ça a comme un air de hors-piste galère dans les Alpes avec nos potes J-M et Djé... Pas de planche aux pieds mais de bonnes chaussures, et on n'a pas envie de tout remonter! On s'accroche aux arbustes pour descendre dans le lit de la rivière asséchée. Il ne nous manque plus qu'une mule ou un cheval pour compléter l'ambiance western. Et le tonnerre qui gronde pour nous faire flipper!

On suit le canyon ou on remonte de l'autre côté? Après quelques reproches du type " - Mais c'est toi qui a dit que c'était par là! ", on finit par tomber sur un bûcheron qui nous indique où retrouver la route.  

" -Comment ça, t'as pas pris les capes de pluie? " Une grosse averse a le temps de nous tremper jusqu'aux os quand un taxi prend pitié de nous et nous charge avec les trois Andiennes qu'il transportait déjà.

 

Commentaires

22.02 | 17:15

Merci Lélia !!

22.02 | 13:12

bonjour madame je suis dans la classe des 6 ème 2 du collège jaques marquette.
j'espère que vous allez bien votre blog est trooooooooooooooop bien

15.02 | 21:58

Merci Nicolas ! Et bonnes vacances!

15.02 | 19:57

Bonjour madame, j'espère que vous allez bien... Je suis Nicolas de 6eme2 du collège Marquette. Je trouve votre blog vraiment sympa, avec des monuments fantastiques