Arequipa et le Canyon del Colca

Arequipa

 

Samedi 16 novembre,

 

On quitte les hauteurs de la Vallée Sacrée pour Arequipa. Night bus jusqu’à destination. Paysages arides, dunes de sable et de cailloux. On arrive à la fraîche par les faubourgs de bidonvilles et de poussière.

 

 

A l’hôtel, les chambres ne sont pas prêtes. On décide d’aller prendre un ptit déj sous les arcades de la Plaza de Armas.

 

Nous sommes dimanche, la ville se réveille doucement. L’énorme cathédrale baroque trône.

 

Maintes fois endommagée par les séismes, fréquents dans la région (le dernier, important, date de 2001), l’édifice en pierre volcanique blanche semble pourtant inébranlable. Au-dessus, s’élèvent des sommets de plus de 6000m et le cône parfait du volcan Nevado Mismi.

Les portes de nos chambres s’ouvrent enfin.

 

Une bonne sieste et on enchaîne l’après-midi avec la visite du monasterio Santa Catalina. Incroyable !

 

Durant trois siècles, le couvent a accueilli les jeunes filles de la noblesse d’Espagne dont les familles pouvaient verser la dot astronomique demandée pour assurer leur entretien.

Devenues religieuses, les jeunes femmes vivaient à l'intérieur du monastère dans de petites maisons construites par leur famille et .... où elles pouvaient organiser des réceptions!

Un jour, le pape se réveilla pour obliger les moniales à un cloître rigoureux. Aujourd’hui, seulement une trentaine de Sœurs obéissent encore à cette règle.

Monasterio Santa Catalina.
Gare routière, Arequipa.

Lundi,

Longue journée. On veut se rendre dans le Canyon del Colca et son entrée est encore à quelques heures de route. Allez ! Du courage, on ne le regrettera pas.

Un peu pressés par la hantise de louper le bus, on monte dans un taxi pas très régular : sur la plaque, en vente à chaque coin de rue, le mot TAXI est écrit au marqueur noir. Tant pis, il n’est pas plus cher et on est un peu speed. Bavardages à l’arrière mais légère angoisse à l’avant. Après chaque carrefour, franchi comme par miracle, le chauffeur fait un discret signe de croix. L’aiguille du réservoir bien au fond du rouge, le taxi avance en roues libres. C’est vrai après tout, jusqu’à la gare, ça descend !

Enfin, on y arrive.

Pendant qu’on chope des billets, Odile et Pascal se font attraper pour une séance photo avec un groupe de jeunes péruviens. Exotiques, les Vosgiens !

Au pied du volcan Nevado Mismi.

Reste les 6 heures de bus pour franchir la barrière montagneuse et redescendre dans le canyon, plus profond que celui de l’Ouest des Etats-Unis.

Les nombreuses croix plantées au bord de la route ne sont pas là pour rassurer mais le chauffeur a l’habitude et le trajet est magnifique.

Après les quelques champs irrigués à la sortie d'Arequipa, on traverse de vastes étendues désertiques jusqu’à un col situé à plus de 4000 m d'altitude, sur l'Altiplano ( le haut plateau andin).

El Canyon del Colca

On commence à redescendre. Des terrasses verdoyantes apparaissent.

Halte à à Chivay. Quelques touristes s’arrêtent, des locaux montent. Il n’y a plus assez de place pour tout le monde. Trois enfants se pressent contre Hacen, subjugués par la tablette qu’il tient entre ses mains. Entre dessin, photos rigolotes, musique et visionnage du Roi Lion, les enfants et leurs parents s’amusent et rient de bon cœur, l’ambiance est animée !

 

 

19h. Cabanaconde. Tout le monde descend.

Des rabatteurs attendent. L’un d’eux propose de nous conduire au Pachamama. Le Lonely en dit du bien. On y va. Beaucoup de Français ont eu la même idée que nous !

On passe la soirée avec Adrien et Sophie, un couple en voyage dans la région pour quelques mois.

La Cruz del Condor

 

Il parait que les rapaces sont seulement visibles le matin, de 7h à 9h. L’un d’eux passerait même quotidiennement à 8h15 devant la croix. Alors on se laisse convaincre.

Lever 5h30. 6h30 dans le bus. Une ptite demi-heure seulement ! Le mirador est perché sur la rive sud du canyon. Une esplanade aménagée permet d’attendre patiemment les condors.

 

Un camion débarque une dizaine de femmes. Des Indiennes, quechuas, venues des villages voisins pour vendre leur artisanat aux touristes. Elles sont très jolies avec leurs vêtements et leur chapeau traditionnels.

Il est 7h largement passé. Toujours rien. La contemplation du vide.

8h15. Sans rire ! En voilà un ! Ou plutôt « une » avec son beau plumage brun. Puis un gros noir au bec blanc ; il passe très proche de nous. Puis trois et quatre.

Pendant près d’une heure, nous les observons jouer avec le vent et tournoyer bien haut au-dessus de nos têtes. On ne regrette pas de s’être levés.

Après quelques emplettes sur le marché improvisé : deux pulls, quatre bananes et une bouteille d’eau… On est prêts à marcher, une quinzaine de kilomètres, pour rentrer au village.

On suit la route, le long du profond canyon et on lève les yeux vers quelques sommets de volcans encore pris par les glaces. En 1995, l’éruption de l’un d’eux provoqua la fonte de 50m de glace au sommet du volcan Ampato (altitude: 6300m). Conservée là-haut depuis 500 ans, la momie d’une jeune fille inca (surnommée Juanita) sacrifiée pour les dieux avait alors dévalé la pente!

On se faufile entre les terrasses de culture. Sur le sentier, on croise quelques vaches, chevaux, moutons, ânes et lamas.

Par endroits, des parcelles sont noircies : de la culture sur brûlis ? Le guide parle d’incendies provoqués par des barbecues sauvages. On n’en saura pas plus.

On est de retour à Cabanaconde en tout début d’aprem. Les rues, défoncées dans l’attente d’un bon bitume, sont presque désertes.

Elles s’animeront de nouveau en fin de journée quand les enfants, de retour de l’école, sortiront pour jouer, quand les paysan(ne)s traverseront la Place des Armes la pelle sur l’épaule et que les marchandes de beignets ou de tissus reviendront avec leur charrette.

 

 

En attendant, on s’attable pour un bon plat de pollo. Et qui voilà ? Des bretons ! Ben oui, comme tous les pays de montagnes et de treks, le Pérou est une destination privilégiée chez les Français. Et le défilé ne s’arrêtera pas là !

 

On décide de quitter le village dans la soirée. En attendant, on s’occupe…

Maud 28.12.2013 21:00

et avec tout ça, même pas vu Esteban?

H&M 29.12.2013 14:16

Non mais on a croisé Mendoza!

katherine 07.12.2013 09:00

que dire devant tant de beauté, de contrastes, de couleur, d'émotion sinon un nouveau grand merci à ceux qui nous partager tout cela et nous entraine ds le reve

Commentaires

22.02 | 17:15

Merci Lélia !!

22.02 | 13:12

bonjour madame je suis dans la classe des 6 ème 2 du collège jaques marquette.
j'espère que vous allez bien votre blog est trooooooooooooooop bien

15.02 | 21:58

Merci Nicolas ! Et bonnes vacances!

15.02 | 19:57

Bonjour madame, j'espère que vous allez bien... Je suis Nicolas de 6eme2 du collège Marquette. Je trouve votre blog vraiment sympa, avec des monuments fantastiques