Au Guatemala

Lundi 16 septembre,

 

On entre au Guatemala, par la route, une route de montagne qui serpente et grimpe. Le minibus dans lequel nous sommes montés à San Cristobal nous dépose à Ciudad Cuauhtémoc pour faire tamponner notre passeport et payer la taxe de sortie du territoire mexicain. Nous franchissons la frontière avec le Guatemala, à pied.

 

De part et d’autre de la douane, des dizaines d’échoppes et de marchands ambulants. On échange nos pesos contre des quetzals guatémaltèques et on monte dans un nouveau minibus direction Panajachel, au bord du Lac Atitlan.

On franchit le col en croisant les « chicken-bus » qui s’y rendent. Anciens school bus américains re-costumisés, ces bus locaux dans lesquels se pressent les guatémaltèques et parfois leurs volailles ont comme des airs de Népal ! 

Modestes villages, torrents et ponts suspendus, le Guatemala nous semble vraiment familier.

Léger détour. Les fortes pluies, liées aux tempêtes qui se sont abattues sur le sud du Mexique ces derniers jours, ont provoqué des glissements de terrain et une portion de la route a été emportée.

Puis le bus se retrouve sur les rails de la panaméricaine. 2x3 voies, macadam bien lisse. On oublie alors la comparaison avec le Népal !

Bientôt, le paysage se dégage. On arrive sur les bords d’une caldeira. Au fond de ce vaste cratère effondré il y a 1,8 millions d’années, le lac Atitlan. Bordé par trois volcans toujours actifs dont l’un qui culmine à plus de 3500m, le spectacle est à couper le souffle et la descente vertigineuse.

Lac Atitlan, Guatemala. La photo carte postale!

 

L’atmosphère est d’une grande douceur. Nous décidons de nous poser là quelques jours. Sur les rives du lac, des villages indiens (41% des Guatémaltèques sont des indigènes). En bateau et à pied, on se balade entre San Pedro, San Juan, San Marcos et Santa Cruz… des villages de pêcheurs et de cultivateurs.

A notre passage, les villageois(es), en habit traditionnel (et chaque village a le sien), nous gratifient d’un « buenos dias » et d’un grand sourire. On se sent bien et tellement en confiance qu’Hacen décide de procéder au rituel : aller faire un ptittour chez le barbier. Aïe aïe aïe ! Trois coupures au menton et une patte en moins, on poursuit notre chemin… on laisse le lac en contrebas pour grimper vers la montagne entre les champs de maïs, partout, du maïs, du maïs, du maïs.

Le village de San Juan
Dans les rues de San Juan
Jeunes indiennes de San Marcos
De Santa Cruz à San Marcos
Le barbier de San Juan

On redescend un peu, au milieu des bananiers. Puis au dessus de nos têtes, quelque chose bouge, dans les arbres... Deux jambes et un long filet dépassent. Les cueilleurs d'avocats, à califourchon sur les branches, nous lancent un grand "Holà"!

On continue à avancer dans la jungle. Au bout du compte, un peu perdus... un indigeno nous prend sous son aile et nous conduit au village suivant. On échange en espagnol. Oh que c’est encore difficile !! Arrêt dans une alberge accrochée à la falaise, on avale quelques nachos trempés dans le guacamole avant de reprendre le bateau nous ramenant à bon port.

 

Jeudi,

On quitte les rives du « plus beau lac du monde » pour Antigua, la capitale, jusqu’à ce qu’elle soit rasée par un tremblement de terre en 1773 et déplacée à Guatemala Ciudad. Très vite reconstruite …ou presque. Les stigmates du séisme sont encore visibles. Tableau romantique : la végétation a envahi les ruines de plusieurs églises laissées en friches.

Architecture coloniale. Le long des rues pavées, on croise de nombreuses Indiennes les bras chargés de bracelets et vêtements à vendre. Les demeures de la fin XVIIIe se succèdent. On entrevoit leur beau patio arboré. Hôtels, cafés et boutiques un tantinet "bo-bo" y ont souvent élu domicile pour satisfaire une clientèle aisée de touristes et d'expatriés.

Pour le week-end,

On part sur la côte pacifique, au surf camp El Paredon près de Sipacate. Rafa a ouvert ce camp, le 1er de la région, il y a une dizaine d’années. Originaire du Pérou, il vit désormais entre Antigua et El Paredon. Il passe nous prendre en début d’après-midi à la Posada Don Quijote où nous logeons et nous emmène, nous et trois allemandes de Hambourg, dans son petit coin de paradis.

Après deux heures et demi de belle route dans la forêt tropicale, la Jeep bifurque sur une piste. On trace dans la campagne. Des champs de sésame et de canne à sucre, des enclos de bovins puis les poules et les porcs au bord de la route et enfin les maisons du village aux toitures de palapa. En face de la toute petite église, évangélique (influence américaine oblige….elles sont nombreuses dans la région), le surf camp.

Le surfcamp
Les pieds dans le sable
et l'océan pacifique...
La casa
La team
En 1ère ligne, nos profs: les ados du village!

 

 

Ambiance roots, nous sommes une douzaine de voyageurs à nous retrouver là : en plus des Allemandes il y a quatre Suisses et deux Hollandaises en voyage pour quelques mois en Amérique centrale, J.P et Aric deux pompiers de Washington D.C et Alex, venu du Pays de Galles pour travailler quelques mois et surfer au Guatemala.

 

Surf le matin, baignade et hamac l’après-midi, soirée barbecue et fête d’anniversaire d’Aric autour de la piscine de l’hôtel d’à côté. On passe un très bon week-end.

Bébé tortue...
Rafa (à gauche) en a recueilli une dizaine, pondus dans son jardin.
Les ninas doivent se débrouiller pour rejoindre l'océan...on leur file un coup de pouce!
Des escadrilles de pélicans survolent leur zone de pêche.

Lundi,

C'est fini!

Rafa rentre à Antigua, son Q.G quand il n’est pas sur le surfcamp. On profite de la Jeep pour rejoindre « la ville » où nous pourrons trouver un bus pour nous conduire au Nicaragua. Un dernier verre avec Alex et son pote, gallois également. On embarque en fin de soirée. Court passage à Guatemala Ciudad, la capitale « mucho peligroso » (très dangereuse) de l’avis de tous. Et le bus trace vers le sud.

Commentaires

22.02 | 17:15

Merci Lélia !!

22.02 | 13:12

bonjour madame je suis dans la classe des 6 ème 2 du collège jaques marquette.
j'espère que vous allez bien votre blog est trooooooooooooooop bien

15.02 | 21:58

Merci Nicolas ! Et bonnes vacances!

15.02 | 19:57

Bonjour madame, j'espère que vous allez bien... Je suis Nicolas de 6eme2 du collège Marquette. Je trouve votre blog vraiment sympa, avec des monuments fantastiques