de Carthagène des Indes à Medellin

Cartagena de India

Mercredi 16 octobre,

Après 4 jours en mer, on quitte l’Independence pour la terre ferme. Cartagena de India ! … occidentales bien entendu.

Nouveau tampon en poche, on partage un taxi avec Tommy, notre nouvel ami de Leeds (Angleterre) et on quitte les quartiers modernes pour Getsemani, quartier populaire à deux pas la vieille ville fortifiée.

 

 

On suit les conseils du Lonely Planet et on s’installe au Mama Waldy hostel. Ambiance très familiale, trois geeks accrocs au jeux vidéo squattent le canapé du patio à longueur de journée. Pendant ce temps, la Mama concocte des jus et des petits plats dans la cuisine commune.

 

On rencontre Edith et Theresa, deux Allemandes  de Cologne. Elles ont atterri ici il y a quelques semaines, depuis Madrid. « - Madrid ? Cologne ? Ich verstehe nicht ! » Les vols pour la Colombie étant moins chers depuis Madrid, elles sont parties de chez elles …. à vélo ! Il leur a fallu cinq semaines à travers la France (Reims, Fontainebleau, Poitiers, les Landes, Biarritz) et l’Espagne pour aller prendre leur avion !

Theresa, Edith, Tommy et Hacen sur la terrasse du Mama Waldy.
Le perroquet de l'hôtel...qui nous réveille chaque matin.

On passe quatre jours à profiter de la magnifique Carthagène.

La chaleur est lourde entre les murailles de la vieille ville. On cherche l’ombre en rasant les murs sous les balcons et bougainvillées des grandes et belles demeures coloniales.

Carthagène doit la richesse de son patrimoine, aujourd’hui classé par l’UNESCO, à son passé. Premier port espagnol du nouveau monde dès 1550, la cité a vu transiter tout l’or issu des pillages des empires aztèque et inca à destination de l’Espagne.

Restos et boutiques très fancy. Une belle vitrine pour la Colombie.

Façades et tenues colorées. Les marchandes de fruits, afro-colombiennes, sont particulièrement belles dans leurs robes rouges, jaunes ou vertes à volants.

Descendantes d’esclaves déportés d’Afrique, elles rappellent que Carthagène a été un centre important de la traite négrière pendant plus de trois siècles (fin XVIe-XIXe s.). 

 

Au détour des ruelles et des terrasses de café, on retrouve souvent les mêmes. Rachel et Mickaël, les Suédois rencontrés à bord de l’Independance. Jeff et Marcos, les motards ou encore Philippe d’Haïti (il vit aujourd’hui à San Francis,co).

 

On se remet à l’espagnol avec Alvaro et son frère ; ils s’occupent de l’hôtel et nous indiquent les endroits sympas où sortir. Dernière soirée le long de la festive calle de la media luna. Les bars sont pleins, les musiques s’entremêlent. Plus loin on danse la salsa ou encore le tango argentin. Ce soir on veut fêter Tommy. « - Ses 41 ans ? - Non, sa nouvelle vie ! » Il vient peut-être de trouver du taf comme prof d’anglais dans une école de langue de la ville. Pas question pour l’instant de retrouver la grisaille de Leeds.

Samedi 20 octobre,

Malgré une chaleur difficilement supportable, nous passons un séjour très agréable à Carthagène et c’est avec un pincement au cœur que nous quittons Tommy. Il est 18h, Edith et Theresa nous attendent. Dans un vieux bus, on quitte la vieille ville pour les quartiers plus populaires. Une heure à traverser des rues qui grouillent de monde et d’étals de marchés… Vulgaires habitations en brique, modestes échoppes, la pauvreté est là bien plus visible. On passe cette fois derrière la vitrine.

Si la Colombie est le 3e pays le plus riche d’Amérique du Sud (PIB), les inégalités sociales restent criantes. Selon la Banque mondiale, en 2010, les 20 % les plus riches possédaient 60,2% de la richesse et les 20% les plus pauvres seulement 3%.

19h. La gare routière. Un jus de Lulo bien frais et on grimpe dans un autre bus… dans 14h, nous serons à 500 km de là, à Medellin.

Medellin

Après des heures de zig zag interminable entre les Cordillères centrale et orientale, le bus plonge dans la vallée encaissée de l’Aburrà. A 1500 m d’altitude, la voilà qui surgit : Medellin, 3 millions d’habitants avec ses banlieues, 2e ville la plus peuplée de Colombie après la capitale, Bogota.

 

 

C’est la tête dans le brouillard qu’on débarque dans le fief de feu Pablo Escobar. « Ahora, no es muy pelligroso ».

 

 

Après des années de guerre livrées par l’Etat colombien au cartel de celui qui contrôlait plus de 80% du trafic mondial de cocaïne, la mort d’Escobar en 1993 a fait entrer la ville dans une nouvelle ère, « mas tranquilo ».

 

 

 

Passé colonial noyé par l'urbanisation galopante. Ville moderne, les tours d’immeubles s’enchainent le long de la vallée.

 

 

 

Plus haut, les bidonvilles ont depuis longtemps pris d’assaut les montagnes. Métro aérien puis métrocable, on les survole sans s’y attarder.

 

 

 

 

 

Ville agitée, bruyante.

 

Tout le monde se presse, la voiture est reine …. on trouve refuge Plaza Botero où les œuvres de l’enfant du pays sont exposées.

 

 

Besoin d’air et de calme, on quitte la ville le surlendemain pour les montagnes de la zona cafetera.

Commentaires

22.02 | 17:15

Merci Lélia !!

22.02 | 13:12

bonjour madame je suis dans la classe des 6 ème 2 du collège jaques marquette.
j'espère que vous allez bien votre blog est trooooooooooooooop bien

15.02 | 21:58

Merci Nicolas ! Et bonnes vacances!

15.02 | 19:57

Bonjour madame, j'espère que vous allez bien... Je suis Nicolas de 6eme2 du collège Marquette. Je trouve votre blog vraiment sympa, avec des monuments fantastiques